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  Ambitronix
9volt Trippin'
 
 
Ambitronix in town near you .| 10 Tracks total 48:46 .| 1st edition 2006
 
PLUSH 11
 

 
 





01 - Pori 5:18
02 - Troyes 4:33
03 - Cithéa 4:51
04 - Strasbourg 6:36
05 - Nantes 3:09
06 - Glazart 5:26
07 - Agen 5:13
08 - Bergen 3:59
09 - Oloron 3:35
10 - Caen 6:04

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PLUSH
 
   
   
   
   

Notes sur 9volt Trippin’.
Benoit Delbecq - keys and samples, sampler, bass station, piano
Steve Argüelles - drums, electronics
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Un mot, pour commencer, sur le titre de cette collection d’enregistrements : « 9volt Trippin’ » pourrait suggérer qu’on voyage à peu de frais, succession d’endroits figurant la tournée low cost, duo modeste roulant à l’électricité basse tension... ou, à l’inverse, qu’on s’est bricolé une solution miracle pour s’envoyer en l’air très fort avec les moyens du bord.
La modestie des moyens affichée est évidemment une affirmation programmatique. Ç’en serait fini d’une exhibition de virtuosité musicale – et même d’une mise en avant de l’individualité.
On ne saurait pas trop, déjà, qui joue quoi, ni qui sample qui. Et même, d’une certaine façon, on ne serait jamais certain qu’on joue vraiment, c'est-à-dire si ce qu’on entend sur le moment est joué, émis directement par un instrument, ou re-joué, c'est-à-dire remis en jeu dans un autre contexte, grâce aux moyens modeste de ces appareils qu’on branche justement à si basse tension...
Et « jouer », au sens large, ça deviendrait l’ensemble de ces bricolages, sans hiérarchie, qui adviennent en direct et d’une certaine façon, sans doute jamais la même...
A la fin de « Cithéa », on entend comme un murmure approbateur monter du public... mais n’est-ce pas un sample ? Est-ce une réaction à la musique que je viens d’entendre, ou un élément sonore destiné à clore musicalement ce qui précède ? La réalité est donc devenue une sorte de réservoir sonore dont les extraits sont destinés à venir, parfois, s’interpoler dans un environnement musical.
Et là commence le trip, dans cette incertitude. On est perdu dans la question des genres, savoir si c’est du jazz, sensation dub imparrable due à l’usage de l’écho, compétition drum’n’bass en direct, chapelets de notes de piano en cellules contemporaines... quoi d’autre encore ?
Si on est perdu, ça veut bien dire qu’on est ailleurs, qu’on s’est déplacé.
Et les morceaux, dans leur développement, invitent très clairement à ce jeu de dépaysement, de voyage par perte de la boussole, mettant en place tout un système de chausse-trappe, faux départs, cellules affirmées puis disparues, comme gommées, sous-entendues peut-être, puis faisant retour... L’auditeur se prend au jeu et cherche son chemin dans la forêt des signes... il est saisi d’idées fugaces qui s’épanouissent avant de se dissiper pour laisser la place à d’autres... l’idée par exemple que cette cellule musicale, là, qui passe en boucle... Monk, par exemple, aurait pu la jouer telle quelle en direct... ce qui implique que Thélonious se prenait peut-être lui-même, par moment, pour une machine, un piano mécanique, et que c’était de cette machine aléatoire, son invention véritable, qu’il jouait...
Tout ça nous éloigne du sujet ?
Quel sujet ? We’re 9volt Trippin’, man ! (Vincent Poymiro)
 
 

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